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Chaman 2.0
04:10
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2. |
Edison
07:08
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Edison, ta chimère pâlichonne
traine ses lourdes et sourdes chaines
qui sonnent et qui résonnent un peu partout, autour de nous
Dans chaque pays, chaque continent, chaque montagne,
chaque océan, chaque ville, chaque île, chaque asile,
Du nord au sud, de l’est à l’ouest,
chaque ampoule comme un peu de toi qui nous reste
Tous tes tourments dans un filament,
tout ton culot dans un fil incandescent
Ta colère dans une ampoule de verre,
un peu d’électricité et tout s’éclaire
Essayer, rater, recommencer, avec hargne et ténacité
Comme un truc brut, puissant, macabre,
plus fort qu’un tigre à dents de sabre
Pas 10 000 échecs, 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas,
10 000 façons d’avancer encore d’un pas, 10 000 désirs, plaisirs, envies, 10 000 ratés, 10 000 nouvelles idées à essayer
Dans chaque ampoule un peu de ta force,
dans chaque ampoule ton sourire narquois
Dans chaque ampoule ton regard féroce,
dans chaque ampoule un souvenir de toi
Et tous ces photons qui te ramènent à nous,
petits fantômes de toi un peu partout
Millions de particules lumineuses, comme autant de témoins d’obsessions curieuses
Edison, clic fait l’interrupteur et clac tu réapparais,
ton fantôme nous hante sitôt que le noir se fait
Quand la nuit tombe tu te relèves
et viens nous murmurer du bout des lèvres
Que la lumière soit, que la lumière soit, que la lumière soit,
que la lumière soit, que la lumière soit, que la lumière soit, que la lumière soit
Spectre hantant les chambres d’étudiants,
esprit frappeur dans chaque demeure
Ampoule bleu, jaune, violette, rouge, verte,
dans les soirées où on fait la fête
Ampoule crue d’atelier clandestin,
pour bosser tard sans penser à demain
Ampoule enfouie au fond d’une cour
pour que deux amants puissent se dire « je t’aimerai toujours » Ampoule possédée qui s’allume toute seule
dans les frigos ou les bagnoles
Ampoule dans une cellule qui veille,
pour les 3bis femmes, unique soleil,
Ampoule des machines jolies qui clignotent
quand t’as remporté le maxi jackpot
Ampoule dans la cuisine de mamie
au dessus d’un plat de spaghettis,
Ampoule qu’on visse, qu’on casse, qu’on jette,
qui quand on a une idée s’allume au dessus de notre tête
Edison, que nos incantations sillonnent
et parviennent comme une invitation jusqu’à toi,
jusqu’au delà de l’au-delà Edison,
que ta voix par ma voix chantonne
Que tu veuilles bien parler par ma bouche
Que tu trembles et que ce soit mon corps qui frissonne
Edison, nos espoirs placés au maximum
Tant de questions, tant de pression,
tant d’agencements, de configurations
Y a t’il une vie après la mort, un paradis où l’on mange, où l’on dort
Un enfer, le Valhalla, doit-on devenir Jupiter ou Bouddha ?
Faut-il faire super gaffe à son prochain
ou bien rendre les baffes, redistribuer les pains
Et puis Dieu existe-t-il, y en a-t-il un seul ou sont-ils pleins ?
Et ce Dieu que l’on prie si fort et qui récompense pas nos efforts
Est-ce parce qu’il ne peut pas être partout à la fois
ou bien juste parce qu’il s’en fout et basta ?
Qu’est-ce que le temps ?
Où s’arrête l’infiniment grand ?
L’Homme est-il vraiment si méchant, peut-il rester encore des buts dans la vie à l’heure de la collapsologie ?
Edison, en nous les questions foisonnent
et à travers les microphones d’aluminium
et c’est sans vergogne que nous nous adressons à toi,
esprit es-tu là ?
Mais déjà peut-on sentir ton âme, infusion diaphane et diffuse, flottante autour de nous, comme une lionne-dragonne de plusieurs tonnes, piquée aux hormones et à la cortisone,
patronne qui s’abandonne au téléphone avec plusieurs personnes dont Jim Morrison et Michael Jackson
Et puis viennent alors, Nina Simone, John Lennon,
George Washington, Thomas Jefferson, Milton Herickson, Al Capone, Duke Ellington, Scott Hamilton, Mahalia Jackson
Que sont devenus tous ces gens?
Est-ce que tu les vois de temps en temps?
Edison, on est là à se demander
comment c’est quand on meurt,
quand on canne,
quand on claque,
quand on crève,
quand on clamse,
quand on part,
quand on décède,
quand on s’éteint,
quand on périt,
quand on trépasse,
quand on expire,
quand on succombe,
quand on passe l’arme à gauche,
quand on avale notre chique,
quand on casse notre pipe,
quand on est rappelé,
quand on fait le grand saut,
quand on va au frigo,
quand on tire le rideau,
quand on part les pieds devant ou bien quand on rend l’âme,
quand on saute le pas,
quand on lâche la rampe,
quand on ramasse nos outils,
quand on remercie le boulanger,
quand on remise notre fiacre,
quand on oublie de respirer,
quand on se laisse glisser,
quand on fait le dernier voyage,
quand on règle notre note,
quand on ferme notre pébroc,
quand on boucle notre malle,
quand on rend nos clés,
quand on tire sa révérence,
quand on disparaît,
quand on mange les pissenlits par la racine,
quand on finit entre 4 planches.
La grande roue des questions à la con, des quêtes en carrés et en ronds fait tourner l’imagination en magie et superstition
En poésie abstraite et frêle bouts de ficelles qui s’entremêlent dans l’entrelacs de nos esprits trop petits pour partir loin d’ici
Papillon doré qui s’envole, avec son auréole, au-delà des aurores boréales, on l’entend d’ici qui rigole
Un message à nous faire passer, un messie passe près des trépassés et distribue des buvards imbibés aux sans-papiers de l’éternité
Pour leur faire passer la pilule, à tous ces morts que l’on bouscule et qui attendent sagement leur tour,
quand on s’affaire autour de Saint-Pierre
On entend une musique céleste qui pour quelques instants nous déleste, du poids de la vie, des voix du souci, qui dans les villes de nos oreilles crient
L’archange Gabriel à la harpe, à la roue à vielle un vieux crâbe-carpe, à la viole de gambe une vierge volage maniant sa manivelle éternelle Et toutes ces mélodies magiques, modèles d’harmonies fantastiques, qui semblent contenir à elles seules tous les secrets de conscience de l’Homme
Edison, Edison, Edison, Edison, Edison ......
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3. |
Vertical Promesse
04:32
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Je penche, vers toi
Je pense, comme ça
Que toi et moi, je te promets
Tout ça ne finira jamais
Je penche, vers toi
Je pense, comme ça
De toi à moi, je te promets
La vie ne finira jamais
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4. |
Des Ailes
05:35
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Mon Marco, tu es parti ce samedi
Quelques jours une éternité
Toi et ton cœur qui s’est arrêté
Marco, tu me manques déjà tellement
Disparu et pourtant tellement présent
Tes yeux, ton sourire, le son de ta voix
Marco, on est venu en chantant
On a ri et on a pleuré
Elle te ressemble cette drôle de journée
Marco, je te parle car tu es là
Je t’emmène partout avec moi
Dans ma voiture, dans la rue, sous mon toi
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5. |
Hiboux
02:02
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6. |
L'important
04:46
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Va savoir, peut-être que c’est à nous, dans l’existence, d’établir cette espèce de calcul de proportion, ou de sens vécu de la proportion.
Il faudrait dire que oui, qu’est-ce qui est important dans une vie, non? Qu’est-ce qui est important ?
Le critère de l’importance. A quoi vous avez donné de l’importance. C’est l’important, c’est… il faudrait faire presque de l’importance, l’important, ce qu’on appelle « ah ça c’est pas important, ça c’est important » il faudrait presque en faire un critère d’existence quoi.
Heu… les gens qu’est-ce qu’ils jugent important dans leur vie,
est-ce que, ce qui est important est-ce c’est heu… de heu…
de parler à la radio? Est-ce que c’est heu… de faire une collection de timbres? Est-ce que c’est heu… heu… d’avoir une bonne santé ? Peut-être tout ça, est-ce que c’est heu… heu… qu’est ce que c’est une vie heureuse au sens ou quelqu’un meurt en se disant après
tout, j’ai fait en gros ce que je voulais, j’ai fait à peu près ce que je voulais heu ce que j’aurais souhaité oui ça c’est bien, qu’est-ce que c’est que cette curieuse bénédiction qu’on peut se donner à soi-même et qui est le contraire d’un contentement de soi hein? Qu’est-ce que ça veut dire ça? Cette catégorie? L’important, oh non oui d’accord ça c’est embêtant mais c’est pas important, qu’est ce que
c’est ce calcul? Est-ce que c’est pas ça là, est-ce que c’est pas la catégorie du remarquable et de l’important qui nous permettrait de heu faire des proportions entre les deux sens irréductibles du mot « partie »? Ce qui dépend et ce qui découle de la part intensive de moi-même et, ce qui renvoie au contraire aux parties extensives que j’ai.
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Collectif pluridisciplinaire issu du cirque, de la musique, du théâtre, de la danse, des arts plastiques et des sciences sociales, Les 3 Points de suspension explorent des sujets aussi divers que les rapports françafricains, la science fiction, les peurs collectives, le sommeil, les croyances collectives, l’inconscient, les mutations funéraires, l’intensité et la fabrique des identités. ... more
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